Parce que m'enguirlander est une solution?! [Pv:Capryce]

Date d'inscription : 29/11/2009

Deux paires de chaussures martelaient le sol avec une fréquence soutenue dans un couloir bien silencieux... La jeune fille qui m'escortait semblait légèrement énervée... Pourquoi? Ça, Dieu seul le sait. Elle avait insisté pour que je prenne appui sur elle et je lui en était reconnaissant vu mon état, mais, au fil du temps, j'eus assez de force pour me déplacer tout seul.

-Si ça ne te dérange pas, je préfèrerai continuer seul.

Sans attendre sa réponse, je me dégageai doucement de son "étaux" et m'arrêtai le temps de prendre le cache-œil glissé dans une de mes poches. Je pris le temps nécessaire pour bien cacher mon œil aveugle : c'était comme un rituel pour moi, dont l'objectif, un peu utopique, était d'empêcher Rindo de me contrôler à nouveau. Voyant que mon escorte m'attendait, je me dépêchai de la rejoindre et nous reprîmes le chemin de l'infirmerie. L'atmosphère était tendue et je ne savais pas quoi faire, ou dire, pour briser la glace entre cette inconnue et moi. Finalement, je me décidai à lui demander:

-Euh, pardon de vous demander ça mais, vous ne m'avez toujours pas dit qui vous étiez. Ça ne me poserai pas de problèmes dans d'autres circonstances mais là j'ai repris conscience avec un corps blessé et une inconnue qui à l'air de me connaitre, vous devez reconnaitre que ce n'est pas une situation normale.

Bon, les bases de la discussion étaient posée, nous étions arrivé devant la porte de l'infirmerie. Arrivé à ce niveau, je pris mon courage à deux mains et demanda:

-Est ce que par hasard j'avais une attitude effrayante et que je me faisait appeler Rindo?

Ça y est, ma question était posée, la question, THE question. A partir de cet instant, tout pourrait déraper. Soit elle mettrai cette question en apparence idiote pour le compte de la fatigue due à ma blessure, soit elle me prendrait pour un fou...

[Hrp: encore trop court, désolé! J'espère que ça va passer ><]

Date d'inscription : 22/02/2010

Capryce n’ajouta rien, alors que le jeune homme se décalait doucement en prétextant d’avoir la force nécessaire pour continuer. Parfois l’égo l’emportait sur la raison, elle le savait. Mais il allait peut être vraiment et sincèrement mieux. Son regard à elle avait changé. Pas plus tendre, pas plus méchant. Plus distant. A ses yeux, il était redevenu un inconnu, pour l’instant, elle était distante, froide. Habituée à un discours beaucoup plus cru et impoli de la part du garçon, elle restait sur la défensive, pas vraiment convaincue par le changement radical que le garçon venait d’opérer. Gardant un bon mètre d’écart, elle le regardait d’un œil différent, cherchant désespérément la moindre trace du jeune homme qu’elle avait osé insulter, frapper, détester, apprécier, puis détester encore. Pas une. Il avait changé, il n’avait plus rien du monstre qui l’avait agressé, plus rien du type qui l’avait détesté, plus rien d’Yggdrasil qui l’avait apprécié, peut être, lui aussi.

Dans ses pensées, toujours distante mais pas impolie, elle se retourna plus ou moins en sursaut alors que Yggdrasil –si elle pouvait encore le nommer ainsi ?- lui adressait gentiment, trop peut être, la parole. Non, il ne se souvenait de rien. Il ne se moquait pas d’elle. Il ne savait pas qui elle était. Ses yeux s’embuèrent. Pression, vous savez. Que dire ? Sa lèvre inférieure tremblait, alors que sa main se dirigeait lentement vers ses cheveux nouvellement coupés. Enfin, sa petite mèche de cheveux, à présent plus courte que les autres, qui lui entourait avec difficulté le visage. Son autre main, s’était serrée en un point rageur et déterminé, près de sa hanche. Elle releva les yeux, ‘une attitude effrayante ? Effrayante ?’, encore une fois elle contenait ses larmes, mais c’était visible, bien trop visible.

« -Mais enfin, c’est moi, Capryce ! Tu ne te souviens de rien ? Je suis venue te voir pour une histoire d’exclusion de cours ! Tu lisais, près de la fenêtre, tu m’as envoyé baladé d’un air hautain, que je t’ai directement reproché. Et puis ensuite, nous avons discuté, une heure au moins, je te reprochais ta manière prétentieuse de me considérer, et en guise de réponse, tu ne faisais que me mépriser. Enfin je t’ai provoqué, je t’ai provoqué puisque tu te vantais d’être un monstre sans pitié, je t’ai demandé de me tuer, mais tu as refusé. J’ai tout d’abord crut que tu avais un cœur tu sais, j’y ai crut, je voulais y croire. Tu m’as pris une mèche de cheveux, pour que jamais je n’oublie ce jour, et la promesse que tu m’as faite, d’achever un jour la vie que je t’ai avec inconscience offerte. Je t’ai frappé, je t’ai frappé parce que c’était à mes yeux la seule et unique façon de te faire retomber du piédestal sur lequel ton orgueil c’est lui-même placé. Effrayante, je ne sais pas si c’est vraiment le terme, mais en tout cas, oui, tu m’as effrayé. Oui tu m’effraies maintenant. »

Pendant son monologue, quelques larmes avaient coulées sur sa joue, de rage, de peine, de soulagement, qu’en sais-je. Comme seule preuve, elle avait prit dans la poche de la chemise immaculée du garçon, la mèche de cheveux sectionnée avec soin. Et puis, avec rage, elle abattit son point contre le torse du jeune homme. Soyons clairs, ses cous ne devaient pas être bien forts. Pas du tout même. Plus grand qu’elle d’une bonne tête au moins, elle semblait presque minuscule face à lui. On aurait dit une pauvre petite chose qui se battait pour son honneur, une fierté habituellement inexistante d’autant plus détruite par les propos d’Yggdrasil énoncés l’heure précédente. Elle pleurait presque à présent, pas vraiment fière d’elle de frapper, si le mot pouvait il être employé ainsi, un convalescent. Elle s’arrêta net, pour chuter à genoux. Contre le sol, la tête baissée, ses épaules étaient agitées de soubresauts, dénonçant ses pleurs.

« -Je ne sais pas qui tu es, je ne sais pas qui est Rindo. Tu t’es présenté à moi en tant qu’Yggdrasil. C’est ainsi que je t’ai connu, c’est lui que j’ai haïe, c’est lui que j’ai frappé, c’est pour lui que je me suis faite du souci. Je ne sais pas qui vous êtes, je ne sais plus qui vous êtes. Mais sachez que, qui que vous avez été durant l’heure précédente, vous aviez raison. Oser parler avec vous, oser vous tenir tête, ne résulte qu’une perte de tout jugement. J’ai du mal à l’avouer, mais vous n’aviez sûrement pas tort, je dois être la gamine que vous méprisez tant, je dois être la gamine qui se croit adulte, adulte et suffisamment mature pour vous contredire, pour vous parler, pour vous comprendre, pour oser vous aprpécier. »

Capryce ne releva pas la tête. Elle se cachait le visage dans ses mains, comme par honte, comme par dépit, comme par pudeur aussi. Une certaine bienséance qui voulait que jamais on ne la voit pleurer, jamais on le voit montrer des émotions autres que l’indifférence, celle qui régissait sa vie. Elle se fichait même de la réaction de l’inconnu, puisqu’à ses yeux il était redevenu tel.

Spoiler:

Date d'inscription : 29/11/2009

Incompréhension, appréhension et incompréhension, voila ce qui devait ce lire sur mon visage. Cette fille pensait que j'étais une sorte d'assassin sanguinaire! Je n'en croyais pas mes oreilles! Et puis ce nom... Yggdrasil... il me disais vaguement quelque chose... Je n'arrivai pas à savoir où je l'avais entendu...

*Yggdrasil, premier leader de White Tornado, celui qui a servit de base pour nous créer tous les deux. Me dit alors Rindo en répondant à mes questions muettes.*

J'ouvrai de grands yeux, impossible! Serait il lui aussi en moi?! Je reculai d'un pas, ce n'était pas à cause du coup de poing que la dénommée Capryce venait de me donner, j'étais plutôt sous le choc de cette révélation. Une autre personne s'était réveillé en moi et elle avait déjà promit à quelqu'un de le tuer, c'était un désastre. Il fallait faire quelque chose. Je m'approchai alors de la jeune fille recroquevillée et mis un genou à terre pour me mettre à sa hauteur.

-Je ne suis pas Yggdrasil, fis je d'une voix pleine de douceur, je m'appelle Raito, Raito Myrrdinn, troisième chef du groupe que l'on appelle les White Tornado. Avant toute chose, et ne le prenez pas mal avant que je vous en explique la raison, je tiens à vous remercier pour m'avoir dit qu'une autre personne habitait mon corps. Comme je vous l'ai dit, je suis de la troisième génération des White Tornado, mais il y a quelque temps, à cause d'une "particularité" de mon organisme, l'esprit de la personne qui se faisait appeler Rindo Myrrdinn, le second leader du même groupe, est apparu en moi et à commencer à agir comme une seconde personnalité. J'aurais du prévoir que l'esprit du tout premier chef était endormi en moi et cela m'aurai permit de prendre plus de précautions. Je suis désolé, à cause de mon ignorance, vous avez surement été choqué par la conduite de mon troisième moi, si l'on peut l'appeler comme ça. Je peux seulement vous promettre que, tant que je serai conscient, Yggdrasil ne mettra pas sa menace à exécution.

Voila, j'avais dévoilé un nombre incalculable de secrets gardé par les yakuza à une jeune fille totalement étrangère à ça. Je ne voulais pas lui mentir, pas après ce que je lui avais fait. Oui, "je", car c'est quand même mon corps qui a bougé, mes lèvres qui lui ont susurré des paroles de mort... Je ne devais pas en rester là. Je lui prit le menton avec deux doigts pour lui faire lever la tête et là... je me retrouvai devant un spectacle qui me brisai le cœur. Son visage d'ange était inondé de larmes qu'elle n'arrivait pas à contrôler, je me sentait désarmé, devais je la laisser là et m'enfuir le plus vite possible, devais je faire semblant d'être celui qu'elle pensait que j'étais? Non! après avoir détourné les yeux pendant mon instant de doute, je pris mon courage à deux mains avant de plonger mon regard dans le sien.

-Vous n'êtes pas une gamine immature, la preuve est que vous vous faites sérieusement du soucis pour une personne qui vous a marqué et ce, malgré le fait qu'il vous ai menacé et fait peur. De plus, il est totalement impensable de dire des choses comme "tu es trop immature pour oser seulement m'apprécier", ceux qui se croient plus haut que le reste du monde sont bien souvent ceux qui ont le plus de mal à vivre dans ce monde.

Après un petit moment, les sanglots c'étaient apparemment arrêtés.

-Je ne suis pas celui qui vous a menacé, mais c'est tout de même avec mon corps que l'on vous a fait du mal, encore une fois, je voudrai m'excuser...

Date d'inscription : 22/02/2010

L'adolescente le regardais, les yeux dans les yeux, encore un peu tremblante, mais cependant, elle ne pleurait plus. Ecoutant avec attention les mots de son interlocuteur, elle frissonna alors que sur son menton, elle sentait les doigts de Raito, puisqu'il se présentait comme tel, relevait son visage. Exactement, exactement comme il l'avait fait, plus tôt, pour la menacer, pour la menacer de mort et de haine éternelle, si, un jour, elle osait prendre goût d'une manière ou une autre à la vie. Fébrile, sa main se dirigea vers celle qui lui imposait à lever la tête. Elle ferma les yeux, en soupirant quelques mots d'excuses pittoresques, pathétiques, presque désespérées. Il était si différent, si différent de ce qu'elle avait dû affronter, dans un moment d'audace incomprise et incompréhensible -surtout- qu'elle ne savait que faire, ou donner de la tête. Le croire, quand avec bravoure il lui promettait protection, ou bien le fuir, quand il la menaçait? Elle serra un peu la main qu'elle tenait presque dans la sienne. Elle rebaissa encore les yeux. En même temps, Capryce lâcha la main du jeune homme, pour la reposer sur son genou. Elle soupira une fois encore, en s'excusant. Des larmes embuaient encore ses yeux, mais elle contenue son chagrin pour parler, ajouter quelque chose, n'importe quoi.

On aurait pu croire qu'elle s'en serait contentée, de tous ses secrets, si promptement révélés, même si elle se savait légitime de connaître autant de choses, compte tenu qu'elle devrait à présent, vivre avec les yeux d'Yggdrasil plantés dans son dos, peu importe qu'il soit Raito, ou encore Rindo en apparence. En vérité, elle pesa quelques secondes ses mots. Que dire, comment le dire? Bien qu'il ne souffrait pas à proprement parler de schizophrénie, c'était tout de même une bien lourde tâche que de partager son corps et son esprit avec deux -que dis je- trois entités différentes, au caractère opposé, en tout cas, pour les deux personnages que l'adolescente avait eus l'occasion de rencontrer. Alors avec timidité, elle osa articuler.

« - Je t'avoue ne pas savoir quoi te répondre. Tu es bien noble, bien courageux d'assumer et de résister ainsi aux pressions constantes que tu dois subir. Permets moi simplement de te poser quelques questions. Yggdrasil, il, il m'avait dit que pour devenir ainsi chef de son organisme, il avait dû, combattre, contre son honneur, devenir presque un monstre et sacrifier des enfants de son âge, aussi sanguinaires qu'ils voulaient chacun devenir leader de leurs troupes, ou bien survivre, simplement survivre. Je t'en supplie, dis moi que jamais tu n'as eu à faire ça. Dis moi que tu ne l'as pas fait, je t'en conjure. Montres moi que tu es différent, que jamais je n'aurais à craindre ta présence, ni à imaginer tes victimes, ni à espérer de toi la moindre indulgence, ou encore moins à prier pour que jamais je ne recroise ton chemin. Je voudrais tellement, sincèrement, que tu me dises, maintenant, que je n'ai rien à craindre de toi, et que personne n'aura jamais à avoir peur de ta présence. Je t'en supplie...»

Ses mots se bousculaient, ils n'avaient presque aucun sens finalement. Elle essayait de se convaincre, que Raito était différent. Et il l'était! Mais comment se persuader que le monstre précédemment haïe puisse ainsi se transformer en un adorable jeune homme aux belles promesses et aux mots rassurants? C'était trop, trop pour seulement une journée, trop pour
une seule personne, aussi fragile soit elle. La tête penchée, elle chancela doucement, avant de cacher une fois encore son visage dans ses mains. Pas pour pleurer cette fois, simplement pour s'isoler, même si au fond d'elle même, la simple idée de se retrouver seule ne la charmait pas le moindre du monde. Comme ses pensées fusaient dans sa tête, elle la secoua doucement, avant de rouvrir les yeux. Timidement, elle prit la main de Raito, toujours là près d'elle. En la serrant doucement, elle se pinça les lèvres, une larme et une seule, coulant, théâtrale, sur sa peau.

« - Si je dois te faire confiance, je ne sais pas, je ne sais plus. En tout cas je veux y croire, je veux te croire. C'est à moi de m'excuser, d'ainsi vous avoir frappé. Pour ce qu'il s'agit de l'opinion que vous, enfin, l'autre vous c'est fait de moi, je crains que cela ne soit pas totalement infondé. J'ai appris beaucoup de choses durant cette entrevue, d'autant plus que ce ne fut pas simple ni agréable à entendre, ni même à réaliser. Saches que bien que je me sois battue face à Yggdrasil pour préserver la moindre parcelle d'identité, je crois avoir lassement perdu, puisqu'il était bien plus fort que moi, en plus de calculer la moindre de ses paroles pour ainsi me faire réaliser à quel point, à côté de lui, de sa vie et ses exploits, je n'étais qu'une insignifiante insolente. J'aurais préféré que notre rencontre se fut dans d'autre circonstance, bien que je sois immensément soulagée de vous rencontrer et de vous connaître.»

Son coeur battait plutôt vite, puisqu'elle réalisait, au fur et à mesure qu'elle parlait, que c'était fini. Le cauchemar, les menaces, tout, tout était temporairement fini, temporairement stoppé dans l'infini du temps. Elle reprenait des couleurs, autant que de l'assurance, parfois plutôt fausse qu'audacieuse, mais toujours aussi bien jouée. Bien qu'elle ne se doutait de ne pas avoir besoin d'ainsi se cacher derrière de nombreux artifices orateurs face à Raito, elle gardait toujours en tête l'infime possibilité que quelque part, au fond du coeur du jeune homme, se trouvait Yggdrasil, là pour la surveiller, pour ne jamais la quitter du regard, là pour traquer le moindre signe de joie dans ses iris foncées, pour ainsi la préserver d'une vie longue et heureuse. Elle plissa les yeux, relevant le menton, le dos aussi, se grandissant ainsi, autant qu'elle voulait le paraître.

« - Ces derniers mots sont pour toi, Yggdrasil. Je t'ai tendu la main, même si tu n'en avais pas besoin. Je me suis convaincue de ta bonne foi malgré tes réticences, malgré tes méprisantes remarques. Je voulais être juste face à toi, aussi juste que j'aurais aimé que tu le fus, une fois seulement. Maintenant, je me rends compte comme tu as pu être seul, comme tu as pu souffrir. Je devrais te haïr, je devrais te détester, pourtant je me rends compte comme tu es seul, et là est bien l'une de mes plus grandes peine. J'aurais aimé te voir sourire au moins une seule fois pour une autre chose que par sadisme, sincèrement, mais je n'ai pas réussi. Je ne voulais pas que tu sois indifférent au monde, pour que tu réalises enfin, que ce n'est pas le seul et unique sentiment que tu suscites autour de toi. Voilà, la voilà la gamine immature, qui se cache derrière ton autre toi qui me promets protection. Parce que tu ne m'écouterais pas, parce que tu refuserais la simple possibilité que l'on s'intéresse à toi, je voulais juste te préciser tout ça, avant de disparaître entièrement, peut être avant que tu n'aies le temps d'abaisser l'épée de Damoclès qui se balance au dessus de ma tête, à partir du moment je t'ai adressé la parole, à partir du moment ou je t'ai compris..»

Date d'inscription : 29/11/2009

J'en restai coi, cet Yggdrasil avait révélé plus de choses que je ne pensai et cela rendait mon serment de ne jamais trahir nos origines difficile. Je soupirai, il fallait tôt ou tard que quelqu'un sache pour les White Tornado. Je me relevai et détournai les yeux, les mots refusaient de sortir de ma bouche et mon corps était raide. Finalement, au bout d'une minute je pus dire:

-Je n'ai pas passé ce test, seule la première génération a enduré cela. 94 enfants, à qui 94 autres ont succédé des années plus tard, puis encore une génération comportant le même nombre de membres... Le fait qu'il y ai eut à chaque fois le même nombre de personnes dans chaque génération n'est pas due au hasard.

Je marquai un moment d'hésitation, pouvais je lui révéler CE secret? Yggdrasil était allé trop loin pour que je puisse m'arrêter ici, mais je voulais quand même m'assurer que cela ne s'ébruite pas.

-Ce que je vais te révéler, ainsi que ce que tu sais déjà, je voudrai que tu le gardes pour toi et que tu ne le révèles à personne, notre vie en dépend.
Comme je te le disais, ce n'est pas par hasard s'il y a à chaque fois 94 White Tornado dans chaque génération. En fait, nous sommes...

Ma gorge était sèche, ce mot était dur à prononcer et je ne pouvais que continuer à mi-voix mon explication.

-... chaque membre de la seconde et de la troisième génération est le clone du membre du même rang à la génération précédente. Je n'ai pas passé le test pour devenir chef puisque l'ADN du premier leader est en moi. Ils croyaient pouvoir développer un soldat parfait en gommant les défauts que chaque leader présentait à chaque générations mais ils n'ont réussit qu'a créer deux clones différents de l'original: Yggdrasil l'éclair silencieux, Rindo le tonnerre fracassant et Raito l'orage clément.

Je ne savais pas quoi dire de plus, la jeune fille s'était attaché à ce monstre qu'était Yggdrasil, pour ma part, je n'avais entendu que des choses horribles sur lui.

-Je ne sais pas si il t'entend, mais ce que je peux te dire, c'est qu'il ne faut pas trop s'attacher à Yggdrasil... La seule personne au monde qui comptait pour lui s'est faite tuer de ses propres mains alors qu'il était devenu fou. C'est après cela qu'il s'est donné la mort.

[Trop court!!!!! Je suis désolé, j'ai plus d'inspi en ce moment (et avec le bac qui arrive...)]

Date d'inscription : 22/02/2010

La nouvelle fit l’effet d’une bombe. Dans son coeur et dans son âme, sa raison et son jugement, tout était faussé par le souffle morbide qui planait dans son crâne. Cloner un monstre pour en réduire la possibilité de perte de contrôle. Inhumain était il un mot suffisamment fort ? Le pauvre n’y était pour rien, ni des évènements passés, ceux qui étaient imprimés dans ses cellules, ni ceux qui s’étaient déroulés quelques heures auparavant, qui, à défaut d’avoir été oublié, étaient gravés à jamais dans l’esprit de Capryce. Comment ré agir, finalement, à ces révélations plus stupéfiantes les unes que les autres ? Peur ? Haine ? Dégoût ? Compassion ? C’était trop dur pour être accepté, c’était trop abstrait pour être reproché. En baissant la tête, elle ne dit cependant rien pendant quelques secondes. Le temps de tout mettre en place, d’aligner ces faits dans un ordre ou ils se trouveraient compréhensibles, avouables, excusables, même. Mais qu’est ce qu’elle pouvait bien reprocher à Raito ? Il n’avait rien fait. Il avait juste ouvert les yeux un beau jour, et on avait décidé pour lui, qu’il vivrait dans les pas et dans la peau d’hommes morts au combat, pour une cause soit disant, pour une cause violement perdue d’avance.

« - Je ne sais pas quoi te répondre. Finalement, je ne peux que faire semblant de te comprendre, que faire semblant d’imaginer ce que tu as vécu, alors que je n’ai ni la force ni le pouvoir de partager, ne serait ce qu’un peu de ta souffrance, si il y a lieu d’en avoir. J’essaie de comprendre ce que ça peut faire de vivre partagé entre d’autres personnes, réputées pour leur violence, et de rester malgré tout soi même, pour rester en vie finalement. Tu as dut être entraîné et préparé à vivre ça, et finalement, je ne suis que spectatrice du théâtre constant qui se joue dans ta tête. Je ne sais pas si c’est une chance, je voudrais simplement pouvoir te voir tel que tu es vraiment. Par curiosité s’entend, juste savoir à qui j’ai indirectement donné ma vie, ou plus précisément le droit de l’enlever. Je ne sais pas quoi te demander, peut être simplement de te connaître, mais je serais incapable de savoir par où commencer. Et je ne suis même pas sûre d’en avoir envie, de savoir la vérité, toute la vérité. »

Ses larmes entièrement séchées, elle souriait à présent, de la confusion totale de son esprit. Mais comme certains disent – mieux vaut en rire qu’en pleurer. Elle essaya plusieurs fois de replacer la mèche de cheveux derrière son oreille avant de se rendre compte que c’était vain, et de sourire encore un peu plus. Elle était perdue, mais elle se sentait bien. Finalement, quoi dire de plus ? A quoi cela servait il de pleurer sur des choses passées ? Les remords sont parfois bien futiles, et prennent parfois dans l’esprit beaucoup plus de place qu’ils ne devraient le faire, mettant doucement à l’écart le futur, et parfois même le présent. En penchant la tête, elle ne releva cependant pas les yeux, préférant regarder ses mains crispées sur ses genoux.

« - Je ne sais pas si je me suis attachée à lui. J’essayais juste de me convaincre que, en lui comme chacun, il y avait une part de bien, un part de bonheur. Je me suis trompée, et c’est encore la vérité qui triomphe de la naïveté. Je suis simplement triste de ne pas avoir réussi à l’aider comme lui l’a fait, en me montrant la vie telle qu’elle est vraiment, même si à cause de cela, je la vois différemment du monde rose bonbon dans lequel j’ai été confiné trop longtemps. J’aurais juste aimé pouvoir le comprendre, j’aurais juste aimé pouvoir comprendre pourquoi il m’a haïe, ainsi que le reste de l’humanité. »

Elle soupira un peu. Ses mots n’avaient aucun sens finalement. Bien, de toute façon, ce n’était que ses pensées les plus sincères, peu importe qu’elles aient un sens ou non, elles n’étaient pas faites pour être dites, ni même être comprises. Sincèrement triste de ne pas avoir put l’aider, elle s’était résignée à ne jamais vraiment le connaître, et surtout ne jamais essayer, puisqu’il semblait se dévoiler de toute relation sociale et humaine.

Spoiler:

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